Comment débuter le Wing foil ?
Qu’est-ce que le wing foil ?
Petit nouveau des sports nautiques, le wing foil est une discipline en plein essor. Réunissant des éléments du windsurf, du kitesurf, du surf et du SUP, le wing foil ou wing surf, cette pratique hybride, permet de se déplacer sur l’eau grâce au vent et de surfer la houle.
Rapide et facile à gréer, peu encombrant une fois rangé et nécessitant peu d’espace pour la mise à l’eau, le wing foil compte de plus en plus de riders. Pour certains c’est une discipline unique pour d’autres en complément de différents supports. Cette pratique allie les énergies du vent et de la houle pour offrir une glisse plus libre sur de nouveaux spots.
Comment fonctionne le wing foil ?
Le matériel de wing foil se compose d’une wing, une aile gonflable à mi chemin entre l’aile de kite et la voile de windsurf et d’une planche sur laquelle est montée un foil. Le foil, c’est l’assemblage d’un mât et d’un avion composé d’une aile avant, d’un fuselage et d’un stabilisateur. Fixé sous la planche, le foil permet de faire décoller et voler la planche au-dessus du niveau de l’eau grâce à son profil hydrodynamique, pour une sensation de glisse accrue.
Poussée par le vent la wing crée une traction, elle fait avancer la planche sur l’eau et donne la vitesse. C’est cette vitesse qui fait monter le foil à la surface de l’eau. L’aile avant du foil donne la portance et le stabilisateur fonctionne comme un déporteur ce qui crée l’équilibre et la stabilité du foil. La planche gérée par vos appuis permet de contrôler le foil. Votre corps fait le lien entre l’aile et la planche.
Comment décoller en Wing
Les points clés :
– D’abord, il faut avoir de la traction et garder de l’appui dans l’aile.
– Le placement des pieds se situent sur une ligne médiane ou un peu décalée
– Il faut appuyer sur le pied arrière puis s’alléger pour transférer les appuis sur la jambe avant
– Ne pas chercher à mettre la wing devant soit, placez-la plutôt à mi-chemin entre la position
neutre (au zenith, au dessus de vous) et devant vous (pleine fenêtre).
Comment tourner en Wingfoil
On peut effectuer un virement ou un jibe. Le jibe sera plus simple à réalisé pour les débutants.
Il s’effectue de trois façons :
– en changeant de pied avant de tourner
– en changeant de pied à la fin du virage
– sans changement de pied (on repart en switch)
Les points clés :
– Avant toute chose, vérifiez que la zone soit dégagée
– Prenez de la vitesse et appuyez sur votre pied arrière en vous allégeant pour faire monter le foil plus haut
– Appuyez sur les orteils ou les talons (si vous êtes déjà en switch) pour déclencher la courbe lorsque le foil est au plus haut tout en neutralisant l’aile. La main avant doit être alignée au dessus de la tête et avec le corps, le bord d’attaque est au vent.
– une fois le virage effectué gardez l’aile au zénith et changer vos pieds si vous n’étiez pas en switch.
– Changer vos mains et repartez
– pour apprendre le virement, le départ en switch est plus facile mais nécessite de savoir naviguer en switch
– rentrer dans la courbe en plaçant son épaule vers l’intérieur
– regarder loin devant
– S’entraîner à faire la manipulation à terre
– Neutraliser le bras avant haut bord d’attaque ou le bras au dessus de la tête
Quelle vitesse en wing foil ?
L’allure moyenne en wing foil se situe autour des 12 – 20 noeuds.
(Ce sport ne cesse d’évoluer mais le maximum de vitesse atteint avec du matériel classique est de 25 noeuds.)
Comment éviter les dangers du wing foil ?
Avec les bons réflexes le wing foil n’est pas un sport dangereux.
Si vous débutez et n’avez jamais pratiqué de sport nautique avant, prendre des cours est le meilleur moyen pour connaître et apprendre les bons gestes.
Avant de vous lancer dans l’eau, il est crucial de bien préparer votre matériel de wingfoil. Voici quelques étapes à suivre pour vous assurer que votre équipement est prêt à l’emploi. Tout d’abord, vérifiez votre aile. Assurez-vous qu’elle est correctement gonflée et qu’il n’y a pas de déchirures ou de trous. Ensuite, vérifiez votre planche et votre foil. Assurez-vous que toutes les vis sont bien serrées et que le foil est solidement fixé à la planche. Si vous utilisez une planche gonflable, assurez-vous qu’elle est correctement gonflée. Enfin, n’oubliez pas de vérifier votre harnais et votre leash. Assurez-vous que le harnais est bien ajusté et que le leash est en bon état. Une fois que tout votre matériel est prêt, vous êtes prêt à vous lancer dans l’eau et à profiter de votre session de wingfoil.
Pour éviter de vous blesser ou vous couper avec le foil nous vous recommandons de toujours porter un casque, un gilet de flottaison et/ou une veste d’impact, une combinaison et des chaussons.
Choisissez une planche qui flotte par rapport à votre gabarit pour pouvoir rentrer à la rame si jamais le vent tombe.
Utilisez des leashes d’aile et de planche.
Choisir le bon spot et les bonnes conditions :
Privilégiez les plans d’eau fermés ou les spots qui offrent de grands espaces et des fonds sableux afin de pouvoir dériver.
Évitez les spots trop fréquentés, restez loin des autres personnes à l’eau mais n’y allez pas tout seul.
Respectez les priorités avec les autres riders qu’ils soient en wing foil, en windsurf ou en kitesurf.
La règle de priorité appliquée est tribord amure (vous êtes prioritaire quand votre main droite est devant).
Attention si vous naviguez en switch à ne pas abattre sur quelqu’un, dans cette position vous remonterez moins au vent et votre champ de vision sera réduit.
Ne naviguez jamais par vent off (vent de terre), si vous avez un problème vous dériverez vers le large.
Pour vos premières sessions préférez le vent léger et allez y pas à pas.
Évitez de naviguer par vent fort si vous débutez (25 noeuds et plus).
Si vous ne vous sentez pas à l’aise avant d’aller à l’eau n’y allez pas.
Tout d’abord, gardez à l’esprit que le matériel de wing foil évolue et change rapidement. Vous ne garderez probablement pas le même matériel au long de votre progression. Ci-dessous quelques indications pour vous aider à choisir.
Trouver la planche de wing surf avec le bon volume
Dans un premier temps mieux vaut opter pour une planche à la carène plate et au volume généreux (comptez 20 à 30 litres de plus que votre poids). Pour les débutants inexpérimentés et les gabarits forts, l’idéal est de choisir une planche plus longue. Elle aura plus d’inertie et sera plus facile à utiliser cependant elle sera aussi plus encombrante et moins polyvalente.
A l’inverse une planche compacte sera plus joueuse et plus réactive mais elle mettra plus de temps à décoller. Elle conviendra aux débutants sportifs ayant déjà des aptitudes en windsurf en foil ou en kitesurf.
Comment choisir sa wing?
Pour le choix de la forme de la wing, il est intéressant de savoir vers quelle pratique du wing foil vous souhaitez vous orienter. Pour une pratique wingsurf dans les vagues et en downwind on ira sur une aile à l’envergure plus importante alors que pour une pratique freeride, race ou freestyle on privilégiera les ailes au profil carré et compactes. Les ailes compactes sont idéales pour débuter car elles sont plus simples à manier lors des manoeuvres.
Pour le choix de la forme de la wing, il est intéressant de savoir vers quelle pratique du wing foil vous souhaitez vous orienter. Pour une pratique wingsurf dans les vagues et en downwind on ira sur une aile à l’envergure plus importante alors que pour une pratique freeride, race ou freestyle on privilégiera les ailes au profil carré et compactes. Les ailes compactes sont idéales pour débuter car elles sont plus simples à manier lors des manoeuvres.
Ensuite, pour piloter votre aile deux options s’offrent à vous, les poignées ou le wishbone. Le poids est la principale différence entre ces deux possibilités. Par vent léger ou lors de l’apprentissage par petit temps, vous devez porter la wing au-dessus de votre tête ainsi mieux vaut choisir une wing à poignées, plus légère que celle à wishbone, notamment pour les enfants et les petits gabarits. Néanmoins le wishbone offre une multitude de placements pour les mains son utilisation est plus intuitive pour les windsurfeurs. Il stabilise aussi la wing en rendant son profil plus stable et réduit sa déformation ce qui est plus confortable pour les longs bords.
Guide des tailles pour bien choisir sa wing :
Guide conseillé pour une aile polyvalente sur une plage de 13/20 noeuds par rapport à des moyennes. Si vous n’êtes pas très grand choisissez la taille la plus petite par rapport à votre poids pour ne pas être gêné par l’envergure de la wing lors des manoeuvres.
Straps ou strapless ?
On peut pratiquer le wing foil avec des straps ou strapless.
Pour les premiers bords nous conseillons le strapless, c’est moins gênant pour ramer, vous lever et effectuer vos premiers virements. Plus performant au pumping avec l’aile neutre, le strapless est idéal en downwind et on retrouve la même liberté de placement qu’en surf.
.Les straps permettent d’avoir les pieds toujours bien placés mais compliquent les manoeuvres et augmentent le risque de torsion. Indispensables pour une pratique freestyle ils offrent une meilleure remontée au vent et plus de confort dans le vent fort. Les straps représentent un atout en race en freeride performance.
Quel foil pour débuter en wing foil ?
Le foil comporte un mât, un fuselage, une aile avant et un stabilisateur.
Le mât est la pièce qui permet de gérer sa hauteur en fonction de sa pratique et de son niveau. Pour débuter, on conseille les mâts de 80 et 85 cm ou de 70 cm pour ceux qui ont plus d’appréhension ou qui naviguent sur les plans d’eau à faible profondeur. Les mâts de 90 cm et plus s’orientent davantage vers les pratiques race du wing foil alors que pour une pratique wingsurf, downwind freeride et bump on préfèrera les mâts de 80 cm.
Le fuselage est le raccord qui lie le mât ,l’aile avant et le stabilisateur pour composer le foil.
On compte plusieurs catégories de fuselage mais pour résumer il y a les longs et les courts. Les fuselages de plus de 70cm dits longs, seront plus stables et donc plus simples à utiliser pour un débutant. Les fuselages courts de moins de 68 cm, offrent plus de réactivité pour le carving et s’amuser dans les vagues mais sont plus complexes.
Il existe trois types d’aile avant, les low aspect les mid aspect et les high aspect.
La low aspect est le type d’aile idéal pour débuter. Sa forme en demi-lune est plus épaisse et plus lente mais elle est aussi plus tolérante à basse vitesse.
La high aspect est une aile plus profilée, plus fine, plus rapide et plus joueuse mais elle pardonne moins les erreurs, et peut vite décrocher. Elle convient aux riders expérimentés.
La mid aspect se trouve à mi-chemin entre la high aspect et la low aspect. Polyvalente, elle offre plus de vitesse qu’une low aspect mais reste plus tolérante qu’une high aspect.
Guide des tailles pour bien choisir son aile avant *
* Guide conseillé pour un rider débutant et une aile au profil low aspect.
Le stabilisateur ou stab, est une petite aile montée à l’arrière du fuselage, il agit comme déporteur et permet au foil de se stabiliser dans la hauteur. Il est souvent associé à l’aile avant pour une meilleure compatibilité.
Attention à ne pas vouloir trop réduire la taille du stab lors de votre progression.
Les Matériaux
La construction des planches de wingfoil est très variable d’un modèle à l’autre en fonction des matériaux et des technologies/ techniques utilisés.
Ci-dessous un rapide résumé des types de planches.
Comme pour les planches, les formes et les matériaux des wing changent d’un modèle à l’autre.
* il existe différentes trames de maillage pour le spi, la plus utilisée est le D2. Plus la trame est serrée et dense plus le tissu sera rigide et solide.
L’aile avant du foil est toujours fabriquée en carbone. La plupart du temps le stabilisateur l’est aussi mais il en existe aussi en G10. Le G10 est un empilement de fibres de verre fixée par de la résine. Rigide, elle reste plus souple que le carbone mais son prix est plus accessible.
On appelle T-Bar l’ensemble mât et fuselage, il en existe des démontables et des fixes. Un T-Bar démontable offre la possibilité d’adapter son mât ou son fuselage à ses pratiques et aux conditions mais il demande plus de préparation. Le T-Bar fixe a aussi ses avantages, d’abord aucun risque de perdre les vis et vous passerez moins de temps à le monter avant la session.
Réservé aux riders aguerris, l’utilisation d’un harnais permet de soulager le dos lors des longues distances, par exemple si vous avez un long bord à effectuer pour atteindre une vague lointaine. Ou lorsque vous remontez au vent lors d’un projet downwind, c’est aussi pratique pour les longues balades en freeride ou les compétitions comme le défiwing.
